Plans d’urgence
Les exploitants doivent soumettre des plans d’urgence que nous devons examiner et accepter avant d’autoriser une activité. Les plans d’intervention en cas d’urgences potentielles en matière de santé et de sécurité et de déversement sont exigés par la législation pour toutes les activités pétrolières et gazières menées dans la zone extracôtière du Canada et de la Nouvelle-Écosse.
Plans de contingence
Un plan de contingence traite d’une situation d’urgence bien précise découlant de dangers, de situations et d’événements potentiels.
Les exploitants sont tenus de présenter des plans de contingence avant qu’une autorisation puisse être accordée. Les plans de contingence doivent inclure des mesures pour prévenir, atténuer et intervenir en cas d’urgence. Nous examinons les plans pour nous assurer qu’ils comprennent des éléments tels que les fonctions et responsabilités du personnel, le soutien médical, les équipements/installations de communication, les procédures de rapport et de signalement et les coordonnées appropriées des répondants et des intervenants. De plus, les exploitants doivent tester régulièrement leurs plans de contingence pour en garantir l’efficacité. Dans certains cas, notre équipe assiste ou participe à de telles simulations, afin d’évaluer les procédures d’urgence, la préparation et la réponse d’un exploitant.
Plans d’intervention en cas de déversement
Les exploitants doivent soumettre un plan d’intervention en cas de déversement dans le cadre de notre processus d’autorisation d’activité. Ce plan comprend une évaluation des risques et décrit comment un exploitant interviendrait face à divers scénarios de déversement. Les exploitants doivent également démontrer qu’ils disposent de l’équipement nécessaire et d’un personnel qualifié prêt à intervenir en cas de déversement. Nous vérifions que des plans d’intervention adéquats en cas de rejet sont en place avant de délivrer une autorisation.
Analyse des avantages environnementaux nets
L’analyse des avantages environnementaux nets, également connue sous le nom d’évaluation des mesures d’atténuation des impacts d’un déversement, est une approche utilisée par les intervenants du secteur des hydrocarbures lors de la préparation et de la planification en cas de déversement d’hydrocarbures. Cette analyse est utilisée afin de comparer les avantages environnementaux des outils d’intervention potentiels et de développer une stratégie d’intervention qui réduira l’impact d’un déversement sur l’environnement. L’analyse des avantages environnementaux nets, aussi appelée évaluation des mesures d’atténuation des impacts d’un déversement, est l’une des démarches utilisées pour sélectionner les outils d’intervention en cas de déversement qui permettront d’éliminer efficacement les hydrocarbures et de limiter l’impact du rejet sur l’environnement.
Les exploitants sont tenus de préparer une analyse des avantages environnementaux nets afin de les aider à élaborer leur plan d’intervention en cas de déversement. Nous examinons le document d’analyse des avantages environnementaux nets en collaboration avec la Table scientifique du Centre national des urgences environnementales d’Environnement et Changement climatique Canada, qui comprend les meilleurs experts canadiens en matière de protection de l’environnement et d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures de tous les niveaux de gouvernement, ainsi que d’autres intervenants de l’industrie de l’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures.
Approbation des dispersants
Si une urgence grave survient et qu’un exploitant envisage l’utilisation d’un dispersant, il devra en faire la demande à notre délégué à l’exploitation pour approbation. Notre délégué à l’exploitation demanderait à Environnement et Changement climatique Canada de convoquer de toute urgence la Table scientifique du Centre national des urgences environnementales. Une fois réunis, ces experts évalueront les avantages et les inconvénients environnementaux de l’utilisation d’un dispersant en fonction du scénario propre au déversement et des meilleures données scientifiques disponibles, afin de déterminer si l’utilisation d’un dispersant présente un avantage net pour l’environnement. Cela signifie que l’évaluation devra démontrer que l’utilisation de dispersants dans un cas particulier permettra de réduire au minimum les impacts généraux sur l’environnement et le milieu marin.
S’il est jugé que les dispersants permettraient d’atténuer l’impact du déversement sur l’environnement et la vie marine, leur utilisation sera approuvée. Il convient de noter que le délégué à l’exploitation ne peut autoriser que l’utilisation de dispersants dont l’utilisation au Canada est approuvée par Environnement et Changement climatique Canada.
Dans le cadre de la surveillance de la conformité, nous suivrons de près les actions de l’exploitant pour nous assurer que le dispersant est utilisé de manière appropriée, qu’il continue d’être efficace, qu’il présente un avantage net pour l’environnement et que la protection de l’environnement demeure primordiale.
Exercices de l’équipe d’intervention d’urgence
Les exploitants sont tenus de participer à des exercices d’intervention d’urgence. Dans le cadre de nos activités de surveillance et de vérification de la conformité, nous nous assurons que les exercices sont réalisés comme prévu et conformément aux engagements du système de gestion de l’exploitant, y compris les mesures d’évaluation et d’amélioration continue du plan d’intervention d’urgence.
Les exploitants, leur personnel et leurs sous-traitants prennent part à des exercices sur les installations extracôtières, sur les navires et dans les bureaux sur la terre ferme. Les exercices ont pour but de tester la réaction et la préparation des ressources internes et externes en cas d’urgence. Un exercice d’intervention d’urgence implique généralement les travailleurs extracôtiers de l’exploitant situés sur l’installation ou le navire et le personnel qui peut se trouver au bureau sur la terre ferme. Un exercice d’intervention d’urgence peut également inclure l’aide mutuelle de ressources externes telles que le Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage, la Garde côtière canadienne, d’autres ministères ou organismes gouvernementaux et des fournisseurs de services d’intervention d’urgence spécialisés financés par le secteur privé.
Notre rôle dans l’exercice d’intervention d’urgence d’un exploitant
En tant qu’organisme de réglementation, nous nous préparons aux urgences potentielles en participant et en assistant aux exercices d’urgence extracôtiers réalisés par les exploitants. Notre participation à un exercice d’intervention d’urgence nous permet de voir et d’évaluer l’exploitant sur sa performance pendant l’exercice. Nos principaux objectifs sont d’évaluer la capacité d’un exploitant à mettre en œuvre une structure de commandement d’intervention, à exercer des plans d’intervention particuliers à un projet et à exécuter des éléments d’intervention tels que les plans, la logistique et les communications. Nous simulons également tout processus de prise de décision (par exemple, l’utilisation de dispersants) auquel nous devons prendre part, et nous assumons notre rôle de surveillance si nécessaire en soutien à l’exercice.